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Conclusion

La perception fait intervenir, en général, quatre paramètres : la lumière, la matière, l’œil et le cerveau. Ces paramètres sont communs à toutes les espèces étant dotées de la vue. Les différences de perceptions viennent tout d’abord des caractéristiques de ces paramètres qui peuvent être modifiées. Par exemple, tous les animaux ne peuvent pas voir les mêmes couleurs que les hommes, certaines peuvent percevoir aussi les infrarouges ou encore les ultraviolets.

Ces différences sont donc dues à des différences de gènes, qui leur donnent des propriétés différentes.


Mais ne peut-on pas penser à une origine commune à tous les types d’yeux ? Une théorie le prétend, suggérant qu’un œil unique aurait existé il y a 540 millions d’années et serait à l’origine de tous les types d’œil. Une autre théorie prétend que chaque œil se serait développé indépendamment les uns des autres et aurait évolué 40 à 65 fois. Et ceci en peu de temps puisque tous les types d’yeux existaient déjà il y a 440 millions d’années.


A l’origine, les yeux n’étaient que des cellules sensoriels réagissant à la lumière mais ils représentaient surtout un atout considérable pour la recherche de la nourriture, ou d’un abris et permettaient ainsi les plus grandes chances de survie. On peut donc dire que l’environnement a influencé l’évolution de l’œil. Celui qui aurait le plus rapidement la meilleure vue était celui qui survivrait le plus longtemps. Les yeux simples qui ne distinguaient qu’un halo lumineux se développèrent alors en yeux plats qui permettaient de voir dans une direction, puis en des yeux enfoncés plus précis et enfin en des yeux logés dans des orbites avec lesquels les êtres vivants perçoivent leur environnement de manière relativement précise, et adaptée à leur condition de vie.

On a découvert récemment qu’un même gène était responsable du développement de tous les types d’yeux que ce soit celui de l’œil à facette ou celui du mammifère ou encore celui de la planaire dont l’organe de vision est rudimentaire et ne permet pas la formation d’images. Ce gène est le gène pax-6.

On peut donc imaginer un lien entre le développement d’un œil et l’environnement.

Par exemple, « dans l’histoire des primates on constate que l’apparition d’un troisième pigment visuel a coïncidé avec la disparition de gènes de l’olfaction (fonction qui permet à l’odorat de s’exercer). La vision des couleurs s’est ainsi améliorée. C’est peut être une des raisons pour lesquelles dans la nature, et notamment pour détecter les fruits, la perception de la couleur a pris le relais sur la perception des odeurs. » (André Holley, chercheur). La recherche de la nourriture par la vue est plus rapide que celle par l’odorat. En effet aujourd’hui rares sont les personnes qui savent sentir les fruits. On juge essentiellement par nos yeux de la qualité du fruit ce qui pose parfois des problèmes dans la mesure où les fruits et légumes les plus beaux ne sont pas forcément les meilleurs.

Autre exemple, certains oiseaux perçoivent les ultraviolets. Cette perception est devenue un critère dans le choix du partenaire ou dans le choix des oisillons les mieux nourris. En effet les femelles préfèrent s’accoupler avec un mâle qui réfléchie beaucoup les ultraviolets qu’avec un mâle qui ne les réfléchie presque pas. Et il s’agit du même procédé pour choisir lequel parmi les oisillons aura le droit en premier à la nourriture. Ainsi les oiseaux au pelage réfléchissant le moins les ultraviolets sont de moins en moins nombreux. Les gènes codant pour cette particularité se développent.

De plus comme on l’a vu avec les différents exemples de vision animale, on constate que les yeux de ces derniers ont des caractéristiques en relation avec le milieu, c’est le cas des poissons qui ont des yeux adaptés à la vision dans l’eau, les yeux ne sont pas non plus constitués de la même manière si les animaux sont des proies ou des prédateurs.

Dernier exemple, pour favoriser la coordination de l’ouie et de la vision d’un enfant, il faut associer des sons aux images. Par exemple lire une histoire ou regarder la nature…Cela développe la curiosité, la durée d’attention, la mémoire, le système nerveux … D’où l’importance de l’environnement dans l’évolution que ce soit celle des yeux ou que ce soit celle de la réflexion

Les différences de perceptions sont donc dues aux gènes mais aussi indirectement à l’environnement qui entoure chaque espèce. La perception visuelle de chacun dépend des caractéristiques propres de l’espèce mais elle peut être aussi modifiée par le vécu et les expériences personnelles de chaque individu.
Ainsi on peut dire pour conclure qu’il y a autant de perceptions visuelles que d’individus.



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