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Partie IV-Les mammifères

L’organisation générale de l’œil des mammifères est commune à tous les vertébrés et dans l’ensemble très proche de celui de l’être humain.

La différence essentielle avec les autres classes animales tels les arthropodes, les poissons, les amphibiens les reptiles et les oiseaux est que la plupart des mammifères ne voient pas les couleurs. Généralement il ne possède que deux types de cônes ce qui restreint fortement leur vision des couleurs.
Seuls l’homme, les primates, les musaraignes Tupaïa et les écureuils sont trichromates.
La plupart des mammifères ayant une légère perception des couleurs ou n’en ayant pas possèdent majoritairement des bâtonnets (cellules photoréceptrices responsable de la vision en faible intensité lumineuse).
De façon générale, on peut établir que l’on distingue parmi les mammifères des animaux nocturnes, sensibles aux mouvements et des animaux qui privilégient d’autres sens.
Parmi les mammifères, les caractéristiques
visuelles sont diverses, les mécanismes ne peuvent pas être répertoriés de façon générale comme pour les exemples précédents. Les deux exemples de mammifères qui vont être donnés, possèdent un atout spécifique qui leur est propre et montrent différentes perceptions visuelles qui peuvent exister et dont les caractéristiques n’ont pas encore été décrites dans ce dossier.

Le chat
Le chat est dichromate, sa rétine comporte 2 types de cônes sensibles au bleu et au vert. Le chat ne peut donc percevoir le rouge.
La rétine des chats compte beaucoup plus de bâtonnets responsables vision nocturne que de cônes. De plus, il possède derrière la rétine une série de miroirs « le tapetum lucidum » (tapis brillant) qui réfléchit la lumière et la renvoie sur les photorécepteurs. Sa vision de nuit est ainsi fortement améliorée grâce à ce procédé.

De plus, le chat possède une autre caractéristique qui joue un rôle important dans cette vision performante de nuit : sa pupille est à géométrie variable. Sa pupille est capable de se dilater ou de se rétracter en fonction de l’intensité lumineuse. Ainsi la nuit, sa pupille se dilate pour permettre à l’œil de capter la moindre parcelle de lumière. Elle peut même se dilater jusqu’à 90% de la surface de l’œil.
Le chat s’adapte aussi à la vision diurne en réduisant sa pupille en une étroite fente. Ceci étant nécessaire pour protéger son œil très sensible. On retrouve cette caractéristique de réduction ou d’agrandissement de la taille de la pupille chez les espèces nocturnes tels que les rapaces nocturnes.



En revanche, le chat ne voit pas très bien de près.
Le chat bénéficie d’une vision binoculaire étendue du fait de la position frontale de ses yeux, celle-ci couvre un champ de 130° contre 120° pour l’homme.



Son champ de vision total couvre 285° contre 180° pour l’homme. Il peut ainsi surveiller ses proies de tous les côtés.

Le chat a une vision qui lui permet d’évoluer aussi bien la nuit que le jour et à la détection de proie.

Le lièvre
L’œil du lièvre est un cas très particulier. Le lièvre étant un herbivore, la vision de près a peu d’importance celle-ci n’est donc pas très développée. Ses muscles ciliaires sont très peu développés ce qui rend l’accommodation mauvaise. Ses yeux ont un volume important, ils sont disposés latéralement (voir photo ci-contre) et sont très peu mobiles. Son champ de vision est de 360°. Le lièvre étant une proie potentielle aussi bien pour les prédateurs terrestres qu’aériens, ce large champ de vision lui permet de repérer le moindre mouvement, quelque soit sa provenance. Bien que sa vision ne soit pas très nette, il pourra quand même prendre la fuite rapidement.

Le lièvre a un statut de proie, ses caractéristiques visuelles l’attestent et lui permettent de se protéger.

L’ensemble des rongeurs, tout comme le lièvre ont un champ de vision étendu. Il faut noter toutefois que certains rongeurs comme l’écureuil bénéficient d’une meilleure vision de près car ils manipulent des graines dans leurs pattes.



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